Un roman noir, étouffant, tellement prenant

Je suis fan de l’auteur et de ses romans. Et c’est une découverte récente, par un titre offert par un libraire. Depuis je les enchaine et je les aurais bientôt tous lus. C’est toujours noir, étouffant et tellement prenant. Ce sont des lectures qui remuent. Donc je ne pouvais pas passer à côté de l’avant dernier, Et toujours les forêts, qui vient de sortir en poche.

Et comme d’habitude je me suis régalée. Cette fois, elle nous offre une ambiance apocalyptique, une fin du monde, qui fait tant penser à ce qui pourrait nous arriver qu’on en reste choqué. Le réchauffement climatique, comme une alerte peu prise au sérieux arrive à son paroxysme et fait exploser le monde de Corentin, enfant de trop, adulte de peu. Et celui de l’humanité toute entière. Survivant, il ne va avoir de cesse de retrouver Augustine, son arrière grand-mère  et l’endroit des forêts, où il a grandit, où il a été aimé. Cette fuite, cette survie prend aux tripes. C’est glaçant, poisseux et tellement addictif. Sandrine Collette a l’art et la manière de faire monter la tension, de l’installer à chaque page et de nous laisser complètement soufflés au bord de la lumière sur le mot fin.

Un roman noir, apocalyptique 

Elle distille le doute, le malaise dans ses personnages, ses décors et ses situations de manière bluffante. La nature est omniprésente et un personnage à part entière avec ses failles, sa beauté, ses colères et sa capacité de résilience. Sa plume est fluide, percutante, et ne laisse aucun répit. Par contre il faut avoir les nerfs solides et l’optimisme chevillé au corps. Mais vraiment, c’est un auteur à découvrir. Alors allez-y, lisez-la.

Et commencez par celui-là ou encore ses Six fourmis blanches, également en poche.